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Qu'ont en commun Hillary Duff, Jessica Alba et Matt Damon? Ils sont tous fous de Canada Goose, la plus hipster de toutes les marques de mode plein air. Et une des plus contrefaites, hélas... Comment reconnaître le vrai du faux?
Débuts sous glaces
En fondant la Metro Sportswear dans un petit entrepôt, en 1957, Sam Tick désirait simplement offrir des uniformes chauds aux policiers, aux forestiers et à tous ceux-là qui travaillent dehors à la sueur de leur front, en plein hiver. Dès 1972, son beau-fils le convainc toutefois de délaisser les doublures de laine pour celles de duvet et de rebaptiser la compagnie Snow Goose. Le vrai point de nom retour, la firme l'atteint toutefois en 2000 quand elle décide de fabriquer tous ses produits au Canada sous la nouvelle appellation de Canada Goose. Normal. Qui oserait prétendre qu'un vêtement canadien, doublé en sus de duvet d'oie, soit inadapté aux froidures?
Suite sur tapis rouge
Dès lors, Canada Goose n'en finira plus de marquer des points auprès des explorateurs et des sportifs top niveau. Hollywood va aussi lui dérouler le tapis rouge, alors que des équipes entières de tournage (Le jour d'après, Trésor National, Enfer blanc, etc.) travaillent en extérieurs, emmitouflées de Canada Goose, incluant les stars Hillary Duff, Jessica Alba, Matt Damon, Nicolas Cage, etc. Canada Goose va ainsi devenir la plus brillante star de la mode polaire.
Détail fourrures
La qualité griffée Canada Goose explique d'ailleurs plusieurs détails, dont l'emploi de la fourrure sur certains modèles. À cet effet, la carte des Fêtes déjà envoyée par le député Justin Trudeau à ses commettants, et le montrant vêtu d'un parka poilu Canada Goose, a déjà déclenché les foudres de l'organisme animalier PETA. Canada Goose en a alors profité pour expliquer que seule la vraie fourrure protège le visage des gelures (parlez-en aux Innus) et pour préciser que le coyote employé provenait d'une espèce surabondante, chassée par des trappeurs agréés pratiquant un piégeage sans cruauté. (Les normes internationales de ce piégeage ont d'ailleurs été établies à partir de l'expérience canadienne.)
Attention aux multiples contrefaçons!
Plutôt que la fourrure, ce qui désole Canada Goose, c'est d'être victime de contrefaçons, un phénomène qui s'est accru depuis 2008. À l'heure actuelle, Canada Goose poursuit également Sears Canada devant les tribunaux, l'accusant de vendre des imitations bas prix de ses produits, tout comme elle avait déjà taxé International Clothiers de faire de même.
Mais comment reconnaître le faux du vrai Canada Goose?
Outre les vils prix des articles affichés sur Craiglist, Kijiji, eBay et autres Parkastore, les détails suivants ne trompent pas.
Pour un manteau sans moisissures !
* La doublure Canada Goose est faite de duvet d'oie désinfecté, et non pas de plumes de canards, de paillis, de poils de ratons laveurs ou de chiens non désinfectés, bourrés de bactéries, de larves mortes ou de moisissures.
* Le duvet d'oie ou de canard ne provient jamais de volatiles déplumés vivants, une pratique cruelle.
* La fourrure extérieure, abondante et douce, n'est jamais inégale et sale, car elle issue d'animaux choisis (coyotes, moutons), et non de bergers allemands ou de ratons laveurs.
... et un logo sans faute!
* Le vrai logo, représentant un pôle nord inversé, est finement brodé et sans faute d'orthographe aux mots Arctic et Canada.
* Les capuchons de Canada Goose assurent une parfaite étanchéité au niveau du col, tandis que les coutures des manteaux sont... droites!
* Plusieurs nouveaux manteaux arborent aussi une étiquette hologramme, ardue à reproduire pour les faussaires.
* Les produits Canada Goose ne sont pas vendus directement en ligne, mais via les distributeurs agréés, listés au www.fr.canada-goose.com)
* Compagnie «propre», Canada Goose emploie plus de 700 Canadiens et soutient les traditions de trappe des Premières Nations, plutôt que de gérer des sweat shops, d'encourager des pratiques animalières cruelles ou de participer au crime organisé logé à Shangai, Beijing ou Bangkok.
Et maintenant que l'on sait tout... au diable les contrefaçons! Après tout, on n'est pas des cervelles d'oiseau...
Par Micheline Lortie.
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