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La griffe Desigual a profité de la Fashion Week de New York pour fêter ses 30 ans.Hier comme aujourd'hui, cette marque ne laisse personne indifférent, tant pas son design, ses imprimés graphiques et colorés, que par ses campagnes publicitaires polémiques.
Qu'elle soit adorée par les Fashionistas qui ont entrepris une véritable collection des items de la marque, elle est également décriée, voire évitée, par d'autres.
Retour sur l'histoire de cette griffe catalane tant aimée que détestée.
«Trente ans, dans la vie, c'est l'époque où l'on réfléchit à ce qu'on a fait, et on prend des décisions pour l'avenir», a expliqué à l'AFP Manel Jadraque, PDG de la marque, dans le showroom new-yorkais de la marque, sur la 6e avenue.
C'est en 1984, à Ibiza, que tout a commencé pour Desigual et son fondateur, Thomas Meyer, Suisse d'origine et propriétaire d'un magasin de fripes d'occasion. Le jeune Thomas, 20 ans à l'époque, rêve d'un monde où chacun porterait des vêtements différents, accessibles à tous et chargés de bonne humeur.
Objectif qu'il s'applique à atteindre en bâtissant son empire coloré. Desigual qui signifie «inégal, différent» en espagnol, prône en effet une mode distinctive. Son premier slogan, véritable ADN de la griffe, est d'ailleurs : «It's not the same».
Étonnement fantaisiste et optimiste, la mode selon Desigual se veut ainsi profondément humaine et simple, non dans ses choix d'imprimés qui explosent de diversité, mais dans sa proximité avec les gens.
«On n'habille pas des corps mais des personnes» revendique ainsi la marque sur son site.
«La vida es chula» (La vie est chouette) devient peu à peu le mantra de l'équipe Desigual, qui dit s'adresser à tous les âges, «de 0 à 100 ans», et qui est désormais présente dans 109 pays.
Une croissance internationale
Son chiffre d'affaires au premier semestre 2014 a atteint 452,9 millions d'euros, en hausse de 23% par rapport à la même période en 2013. Ses bénéfices nets ont augmenté de 47,9% et elle a ouvert 46 nouveaux magasins dans le monde, s'est installée au Pérou et au Brésil, a renforcé sa présence en Asie (Japon, Hong Kong et Singapour), et a ouvert son premier magasin au Luxembourg.
En Europe, l'Espagne, la France, l'Italie et la Belgique sont ses premiers marchés. Les États-Unis, où elle s'est lancée il y a cinq ans, sont le cinquième.
Pour l'avenir, le PDG de la griffe rêve d'un «Desigual plus grand, vraiment global, partout dans le monde, plus créatif et plus innovant». Il avoue cependant réfléchir à une évolution vers une mode «plus tranquille» et «plus sophistiquée».
«Ce qu'on essaie de faire, a-t-il ajouté, c'est un Desigual plus tranquille». Et d'évoquer «des lignes plus subtiles, des nouvelles couleurs, des nouvelles formes, des nouveaux matériaux, un peu plus sophistiqués».
Desigual lors de la Fashion Week de New York
La marque catalane, qui présentait sa troisième collection à New York au premier jour de la Fashion week, a frappé fort pour l'occasion: un défilé entraîné par la top model brésilienne Adriana Lima, l'une des mannequins les mieux payées au monde devenue l'ambassadrice de la marque, et une nouvelle collection créée «quasi-exclusivement» par le styliste français Christian Lacroix, selon le PDG Manel Jadraque.
Inspirée par les fleurs d'un jardin imaginaire, cette collection printemps-été 2015 voulait «célébrer le beau temps avec des marguerites en fleur, des roses du désert, hibiscus tropicaux et dalhias mexicains».
Les mannequins portaient toutes des couronnes de fleurs sur leurs cheveux lâchés, et de gros pendants d'oreilles. Mini shorts, mini robes, robe trapèze rebrodée de perles étaient de la fête, dans des tissus légers et fluides, crêpe georgette, satin, dentelle, et des imprimés comme toujours omniprésents.
À la fin du défilé, les mannequins ont lancé des pétales de fleurs vers les spectateurs.
Retour sur le défilé Desigual lors de la Fashion Week de New York dans la galerie ci-dessus.
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Par StyleList Québec, avec les informations de Sarah Meublat
Avec Brigitte Dusseau, Agence France-Presse
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