Filed under: Célébrités québécoises

L'actrice de 195 livres, aux formes assumées, avait alors posé entièrement nue, dévoilant sans pudeur les plis de sa peau, pour ce numéro spécial consacré aux corps atypiques.
Quelques semaines après la sortie du magazine, retour sur l'expérience de celle qui incarnait Nancy Prévost dans la série Unité 9.

Debbie Lynch-White a accepté ce défi car elle souhaitait, oui, ressembler à une oeuvre d'art, mais aussi afin de proposer un modèle différent de la femme, de celui véhiculé dans la société.
«Je ne rentre pas dans le moule qu'on essaie de nous vendre dans les médias. Arrêtons de vouloir ressembler aux modèles qu'on nous montre en couverture des magazines».
Que ce soit dans son entourage, ou dans son milieu professionnel, son audace et son courage ont été salués, éveillant des discussions plus profondes sur le corps de la femme et sa perception.
«Je n'ai pas l'impression que c'est un acte de courage, a-t-elle pourtant réagi, je suis juste moi-même».
Aimer «être différente»
Si Debbie semble assumer ses formes, et même les revendiquer, cela n'a pas toujours été le cas. Plus jeune, elle avoue avoir subi les remarques désagréables de ces camarades d'école.
«Quelque part, je pense qu'on est nombreux à souffrir de l'image de la beauté véhiculée, mais ce n'est pas un grand pourcentage de la population qui ressemble à ça, quand on regarde dans la rue. Comme plein d'autres ados, je me suis faite écoeurée pour ma carrure, pour mon poids...»
Cette intimidation, Debbie Lynch-White s'en est servie, pour devenir plus forte.
«Mes parents ont toujours valorisé qui j'étais et n'ont jamais essayé de me faire ressembler aux autres. Et je n'aimais pas ressembler aux autres, j'aimais être différente et pousser ça plus loin».
Si la comédienne n'a pas été approchée par d'autres magazines pour des photos du même type, elle explique qu'il faudra vraiment qu'elle considère que le propos est important pour se lancer une nouvelle fois dans une telle expérience, et qu'elle ne le fera pas par goût de la provocation.
Car si les magazines sont de plus en plus nombreux à proposer sur leur couverture des modèles «taille plus», l'impact sur les mentalités reste marginal pour Debbie, qui compare ces initiatives à «un bout d'orteil trempé dans l'eau».
«Leurs mannequins taille forte, elles pèsent pas 200 livres, ce n'est pas atypique et il y a toute une esthétisation là-dedans. On ne veut pas aller trop loin».

Découvrez quelques photos de Debbie Lynch-White dans la galerie photos ci-dessus.
Crédit photos: Julie Artacho
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Par Katia Tobar
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