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Le pare-balles, la veste à la mode au Venezuela

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le-pare-balles-la-veste-a-la-mode-au-venezuelaMoins d'un kilo pour une chemise pare-balles. À peine 1,7 pour la veste «Classic» qui stoppe les tirs de mitraillette. Au Venezuela, deuxième pays le plus violent au monde, on ne lésine pas pour se prémunir d'une criminalité galopante.

Miguel Caballero, styliste colombien connu pour ses vêtements anti-balles, explique par téléphone à l'AFP qu'au cours des sept derniers mois, 20 à 30% de ses clients achètent ses modèles pour les utiliser au Venezuela.

Vêtements renforcés mais aussi véhicules blindés, gardes du corps... Ces coûteuses extrémités étaient autrefois réservées aux présidents ou à des artistes comme Ricky Martin. Mais avec quasiment quatre enlèvements par semaine, selon le gouvernement, et 65 meurtres par jour, d'après des ONG, l'épidémie se répand et touche tout le monde.

Les clients de M. Caballero sont des hommes d'affaires ou des politiciens vénézuéliens, mais aussi des étrangers qui «par précaution, pour se rendre au Venezuela, portent nos vêtements», explique-t-il.

Assis sur les plus importantes réserves de pétrole au monde, le Venezuela affiche malheureusement d'autres records: outre les millions d'armes à feu circulant illégalement dans ses rues, son taux d'homicides s'élevait en 2012 à 53,7 pour 100 000 habitants, le deuxième au monde derrière le Honduras pour les pays en paix, selon les Nations unies.

Constatant que la demande pour ses produits dans ce pays atteignait celle de la Colombie ou du Mexique, Miguel Caballero a déniché en avril un distributeur local.

À Caracas, le distributeur Rodolfo Asensi montre à l'AFP l'un de ses modèles. Si à première vue rien ne distingue ces vêtements, au toucher, on sent le blindage en aramide.

La famille de M. Asensi a été victime d'une enlèvement. Depuis, il a besoin d'«une veste, d'un gilet, quelque chose pour nous protéger», témoigne-t-il.

Jusqu'à présent, il a reçu des commerçants, des hommes d'affaires, qui se fournissent pour eux et leur escorte, des étrangers, et même des épouses souhaitant protéger leur mari et leurs enfants.

Tous disposés à se délester d'au moins 2 000 dollars selon les modèles.

«Ici, on travaille en fonction des craintes de la personne. Selon la peur que tu ressens au quotidien, tu décideras d'acheter ou non la veste», indique-t-il.

Déjà, des reines de beauté avaient lancé une campagne sur les réseaux sociaux afin de lutter contre la violence au Venezuela. Retrouvez quelques photos de la campagne dans la galerie ci-dessus.

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Par Patricia Clarembaux, Agence-France Presse

 

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